Photographie

Paradis Survivant

Je suis en désaccord avec moi-même, mais je m’absous, parce que je suis cette chose sérieuse, un interprète de la Nature, parce qu’il y a des hommes qui ne comprennent pas son langage, Étant donné que de langage elle n’a point.

extrait Poème XXXI, « Le Gardeur de troupeaux » Alberto Caiero

Des images nées d’une recherche sensible, de la volonté de s’immerger dans le vivant, de faire corps avec lui, parce que de ce corps nous faisons partie. Telle l’émulsion photosensible, c’est ici l’œil humain, animal, qui fût réceptif au plus haut degré aux variations lumineuses. De l’aube au crépuscule, penser le cycle de la vie au travers la lumière en étudiant la réflexion et l’absorption du spectre par les différentes matières. Un sujet éminemment photographique. Explorer les qualités inhérentes de la photographie, sa capacité à capter et retranscrire le détail face aux plus beaux gestes sculpturaux qui soient ; le minéral, le végétal et l’animal. Une vision poétique plus que documentaire. Pour capter l’esprit du sauvage, du vivant, l’homme n’est d’ailleurs ici présent qu’au travers sa trace, comme une métaphore du médium photographique. Plus qu’une errance il s’agit ici de penser. La photographie pour penser le monde, tenter de le comprendre.